
À l’ère où la Génération Z recherche le plaisir au travail, où le premier levier de fidélisation de cette génération est l’esprit d’équipe avant même le salaire et pour laquelle les qualités essentielles requises d’un gestionnaire sont la capacité à motiver (87%) et à écouter (86%)1 ; développer une pratique forte de reconnaissance est sans doute l’une des priorités à mettre à l’agenda de votre planification stratégique.
Le manque de reconnaissance est la 2e cause de stress au travail2 et le stress en entreprise représente notamment 19 % des coûts d’absentéisme et 40 % des coûts de roulement de personnel. De plus, le manque de reconnaissance au travail multiplie par quatre le risque de vivre de la détresse psychologique au travail3.
Quels sont les facteurs qui rendent les gens heureux au travail?
Le premier facteur en importance, qui rend les employés heureux au travail, est le fait de se sentir apprécié au travail (soit la reconnaissance). En 2e et 4e position viennent les relations avec les collègues et avec les gestionnaires4.
3 obstacles à la reconnaissance au travail
Si la reconnaissance est un élément clé des stratégies de gestion et des pratiques de ressources humaines, qu’est-ce qui peut donc conduire les individus à ne pas faire de la reconnaissance une pratique plus active au sein des organisations? Les 3 obstacles les plus fréquemment cités à faire de la reconnaissance une pratique active, selon l’Ordre des CRHA, sont :
- Le temps (49%);
- Le manque d’intérêt (45%);
- La crainte de susciter des attentes irréalistes (41%).
Sonder le terrain pour en savoir davantage sur votre personnel
Il est peut-être adéquat d’envisager de prendre le pouls sur certains éléments liés à la reconnaissance au travail dans vos équipes. Cela permettra d’orienter vos efforts et d’enrichir votre pratique de reconnaissance. Voici quelques éléments de réflexion pour démarrer :
- Préfèrent-ils que leurs contributions au travail soient reconnues publiquement ou en privé?
- Apprécient-ils plus la reconnaissance donnée par les collègues, les supérieurs ou la direction?
- Quelles formes de récompenses leurs importent davantage?
- Quelles sont les petites choses qu’ils aiment vraiment?
- Quelles sont leurs grandes passions?
La reconnaissance au travail : l’affaires de tous
Il est également recommandé de réaliser une courte introspection afin de valider ce que vous avez fait dans le dernier mois comme actions liées à la reconnaissance. En bout de ligne, le climat de travail et le bien-être au travail n’est-ce pas l’affaire de tous?
- Est-ce que j’ai dit bonjour à mon équipe de travail ?
- Est-ce que j’ai pris le temps de connaître davantage un collègue/employé ?
- Est-ce que j’ai félicité un membre de l’équipe pour son travail ?
- Est-ce que j’ai remercié un employé de sa contribution ?
- Est-ce que j’ai souligné l’ingéniosité d’une idée ?
- Est-ce que j’ai fait appel aux compétences particulières d’un collègue ?
La reconnaissance pour améliorer l’attractivité
Dans l’enquête 2018 sur l’attraction et le recrutement au Québec, la reconnaissance arrive au 5e rang des pratiques RH appuyant le plus l’attractivité des entreprises, derrière le climat de travail, le développement des compétences, la rémunération et la conciliation travail-vie personnel.
Toutefois en segmentant les répondants par taille d’entreprise, la reconnaissance se situe au 2e rang pour les entreprises de plus de 500 employés et cette pratique est au 1er rang des pratiques RH appuyant le plus l’attractivité pour les régions de l’Outaouais, Montréal et Laval.
Les 900 entreprises du Québec sondées (selon l’enquête sur l’attraction et le recrutement 2018 ) ont signifié que les pratiques RH pour lesquelles elles investiraient davantage pour améliorer leur attractivité (si elles en avaient la possibilité ou la capacité), seraient la rémunération et les avantages sociaux, le développement des compétences et la reconnaissance (40,5%) en 3e position.
« De petits plaisirs fréquents apportent plus de plaisir sur une plus longue période que de grandes récompenses plus espacées. Des récompenses inattendues font davantage plaisir. »
(Stéphane Simard, CRHA, Générateur d’engagement)
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Le catalyseur Reconnaissance au travail de l’Incubateur-RH peut vous appuyer dans la mise en œuvre d’une pratique de reconnaissance. Que ce soit pour avoir des idées de reconnaissance informelle, bâtir un programme structuré ou vous aider dans la recherche d’idées créatives, le catalyseur peut vous aider selon vos besoins et vos moyens.
Références :
2 « Santé mentale au travail : prévention et moyens d’action », Entreprises Québec, 2018
3 « La reconnaissance au travail : des pratiques à visage humain », Jean-Pierre Brun, 2006
4 Boston Consulting Group